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Deux propriétés des huiles essentielles qui renouvellent la notion de terrain

C’est deux propriétés doivent être présentes à l’esprit du praticien de terrain.

  1. Activité antiseptique et antimicrobienne des huiles essentielles

Des expériences ont montré que la concentration minimale inhibitrice (plus faible concentration capable d’inhiber la croissance d’un germe) de l’huile essentielle est toujours inférieure à celle de son constituant principal, ce qui revient à dire que l’activité antibactérienne de l’huile essentielle est toujours supérieure à celle de son constituant principal.
Ces résultats mettent un bémol à la théorie des chémotypes et à l’approche purement biochimique des huiles essentielles. Ainsi, dire que les huiles essentielles contenant des phénols (type thymol ou carvacrol) ou des alcools monoterpéniques assurent une bactériostase à des dilutions très faibles n’est pas faux en soit mais il faut garder à l’esprit que les huiles essentielles dans leur globalité seront plus efficaces. Par exemple : l’Arbre à thé (Melaleuca alternifolia), le Thym à thymol (Thymus vulgaris CT thymol), capable, comme le Curcuma (Curcuma longa) d’inhiber le développement d’Helicobacter pylori, responsable de l’ulcère de l’estomac ou encore l’Origan compact (Origanum compactum) ou la Sarriette des montagnes (Satureja montana).
En outre la résistance des bactéries aux huiles essentielles est quasi-nulle.
En effet, si l’antibiotique allopathique exerce son action par contact direct avec la germe par voie générale ou locale, l’huile essentielle agit sans action bactéricide directe hormis par voie locale sur une plaie infectée.
Par voie générale, tout se passe comme si l’huile essentielle agissait sur le terrain du malade en modifiant biologiquement le milieu infecté limitant ainsi les possibilités de développement du germe tout en facilitant l’activité macrophagique (de défense) de l’organisme.
On a pu ainsi observer qu’à la guérison des symptômes de l’infection bactériologique, tout un ensemble de signes cliniques n’ayant rien à voir avec l’infection considérée s’amélioraient également. Preuve que l’huile essentielle a, en tant que modificateur de terrain, des actions extrêmement générales sur l’ensemble des mécanismes de régulation de l’organisme.

    1. Les huiles essentielles et le système endocrinien

Ce qui nous amène à étudier les relations entre huiles essentielles et le système hormonal pour en revenir à la théorie de l’endobiogénie. Rappelons tout d’abord que, du point de vue des praticiens en médecine naturelle holistique, des liens étroits existent entre le système endocrinien, le système nerveux (central et autonome) et le système immunitaire.
Certaines huiles essentielles renferment des substances hormonales analogues, conférant par exemple des propriétés œstrogen-like pour la Sauge sclarée ou officinale (Salvia sclarea ou S. officinalis).
Mais indépendamment de cela, elles agissent comme des hormones végétales présentes dans le sang à des concentrations très faibles et qui atteignent les tissus spécifiques régulant la croissance et l’activité métabolique. Elles deviennent ainsi des facteurs de régulation et de rétablissement d’un déséquilibre fonctionnel.
Leur effet sur les glandes endocrines est inhibiteur ou stimulant. Ainsi, les huiles essentielles de Pin sylvestre (Pinus sylvestris), d’Épinette noire (Picea mariana), de Sarriette des montagnes (Satureja montana), de Thym à thymol (Thymus vulgaris thyomoliferum) ou de Romarin à verbérone (Rosmarinus officinalis verbenoniferum) stimulent la corticosurrénale tandis que l’huile essentielle de Menthe poivrée (Mentha piperita) ou d’Aunée (Inula helenium) activent l’hypophyse. Des preuves expérimentales existent pour la plupart des autres glandes endocrines.
Ainsi les huiles essentielles ont la capacité de moduler l’état fonctionnel du système neuro-endocrinien impliqué dans la régulation homéostatique et donc le terrain, le « bagage » de chacun d’entre nous.
Mais seul un praticien confirmé pourra utiliser, en fonction du contexte, et avec la plus grande prudence ces huiles essentielles susceptibles d’influencer le système endocrinien et d’agir puissamment sur le terrain. Il utilisera en outre des huiles intégrales, pures et naturelles.

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