La phytothérapie classique a le même principe que la médecine allopathique (classique) :
Après un examen physiologique précis et complet, le phytothérapeute établit un diagnostic et prescrit au patient un remède aux propriétés à la fois curatives (éradiquer les causes du mal) et préventives (lutter contre les récidives).
La phytothérapie de terrain s'évertue, elle, a rétablir l'équilibre du corps.
L'Homme est programmé comme toutes espèces vivantes animales ou végétales à résister, nous adapter et nous reproduire pour perpétuer l'espèce. C'est une notion fondamentale indiscutable. Pour ceux qui ont des problèmes existentiels, rien ne vaut le raisonnement pragmatique.
Le système chez l'Homme qui s'occupe de ces fonctions majeures se nomme le système immuno-endocrinien.
La maladie est donc un état résultant d'une rupture du système immuno-endocrinien : neurologique, endocriniens et énergétique. Ces mécanismes perturbés nous servent en fait, à résister au stress, aux agressions chimiques, métaboliques ou infectieuse.
Le stress déclenche le fonctionnement des surrénales (glandes situées qui coiffent nos reins). Elles déclenchent la sécrétion du cortisol et de l'adrénaline pour gérer le stress.
Les surrénales servent également à fabriquer nos hormones sexuelles qui stimulent alors la thyroïde ainsi que l'hypophyse et l'hypothalamus.
Notre corps ne fonctionne correctement que s'il retrouve son équilibre sinon les surrénales, sous la pression d'un stress continue créées par le travail, les soucis, la mauvaise nourriture, les toxiques, finissent à la longue par se fatiguer, les hormones sexuelles en pâtissent, la thyroïde s'emballe ou encore se fatigue également à force d'être sollicitée, et l'hypophyse et l'hypothalamus se dérèglent.
Notre système nerveux réagit également suite à ces mouvements hormonaux.
Les émotions et les médiateurs qui font fonctionner nos hormones sont elles-mêmes liées aux hormones comme la dopamine et l'acétylcholine, nous speedent, et d'autres comme la sérotonine et l’acide gaba amino-butyrique, nous apaisent.
Ce schéma complexe explique bien qu'une thérapie basée sur les symptômes sera inefficace.
Le traitement doit donc à la fois, et en même temps, drainer et apaiser les organes qui souffrent, corriger les déséquilibres endocriniens et neurovégétatifs inducteurs, et obtenir une action ré équilibrante des grandes fonctions. Sinon le terrain restera favorable aux récidives.
Ce traitement doit tenir compte de l'âge de l'individu.
Prenons l'exemple de la femme proche de la cinquantaine.
Plusieurs problèmes peuvent survenir pratiquement en même temps (parents vieillissants, enfant adolescents, travail, couple, etc) qui augmentent leur stress et leur charge à la baisse des oestrogènes. Cet ensemble toxique fait d’abord travailler les surrénales et très vite, la thyroïde, pour compenser (quand elle fonctionne si elle n'est pas déjà épuisée). La part relative des androgènes augmente, la peau et les muqueuses se dessèchent, la répartition des graisses se déplace vers l’abdomen, une acné revient, comme à la puberté, plus ou moins rythmé par les cycles encore existants ; le système nerveux intervient. Les surrénales peuvent en arriver à un épuisement et ne plus lutter contre la fatigue, les agressions infectieuses, de la vie, et tout se dérègle.
Alors comment traiter ?
La prescription de phytohormones (phytoestrogènes souvent associés à des phytoprogestatifs) a ainsi représenté une alternative souvent efficace au traitement hormonal substitutif (THS), y compris dans la majorité des contre-indications au Traitement Hormonal Subtitutif allopathique (sauf dans les cancers gynécologiques surtout s’ils sont hormono-dépendants et les troubles majeurs de la coagulation (thrombose, embolie pulmonaire) qui restent une contre indication absolue à une hormono-phytothérapie classique).
Une phytothérapie de terrain ne se focalisera pas sur la substitution hormonale mais travaillera aussi à restaurer les fonctions surrénaliennes et thyroïdiennes, l’équilibre neurovégétatif et des neuromédiateurs.
Le drainage s’occupera également du foie et du pancréas (le premier pour sa participation à l’équilibre des œstrogènes, le second pour son importance dans le métabolisme et l’adaptation) qui font partie du méta système. Le traitement comportera des solutions aux désordres circulatoires, la prévention du vieillissement de la peau et des muqueuses par des compléments nutritionnels, et par des substances anti-oxydantes. Ces compléments assurent aussi une certaine prévention des troubles cardio-vasculaires et de l’ostéoporose mais il est toutefois utile d'associer des thérapeutiques complémentaires spécifiques.
Et pour un homme ?
Et bien c’est la même chose à part que c'est plus tard et qu’il s’agit d’androgènes qui baissent, exposant à une oestrogénisation relative. Il y a également comme dans une ménopause, excitation thyroïdienne, emballement hypophysaire stimulant les axes hypophyse thyroïde et /ou hypophyse–surrénales.
A la puberté
L’axe hypophyse-gonades se met en place. Il est précédé d’une période d’hyper fonctionnement des surrénales, ce qui explique l’acné des jeunes filles. Chez les garçons, c’est aussi l’hyper androgénie relative qui entraîne l’acné. Mais pour les deux sexes, on cherchera une participation du système nerveux végétatif (sympathique vasodilatateur) et les toxiques alimentaires (sucreries, laitages, protéines et graisses animales).
Les changements de saisons fragilisent l’organisme : chute de cheveux, petits tracas inflammatoires divers (ORL, digestifs, urinaire, génitaux, articulaires) sont signe d'une faiblesse endocrinienne, plus particulièrement la lenteur relative de la thyroïde à réagir et à proposer un niveau adapté de réponse.
Cette approche de phytothérapie neuro-endocrinienne consiste ainsi à bien connaître le patient, sa vie passée et présente , l'examiner en recherchant les signes particuliers des systèmes régulateurs, et de confirmer les hypothèses cliniques par une analyse biologique des fonctions, des constantes principales et de donner des traitement naturels, à base de plantes.