Il y a plus de 40 ans, 2 médecins ont jeté les bases de l’endobiogénie en cherchant à clarifier cette notion de terrain qui restait flou à leurs yeux.
Selon Christian Duraffourd et Jean Claude Lapraz, le terrain est « l’ensemble des systèmes qui, dans l’organisme, permet à l’homme de conserver intact et constant son milieu intérieur, face au monde extérieur dans lequel il vit ».
Par endobiogénie, il faut entendre « l’expression fonctionnelle basale des capacités potentielles de l’ensemble vivant, constitutif de l’être structuré à partir de l’héritage génétique et qui confère son équilibre physiologique de référence ».
Autrement
dit, ce qui assure la constance, la stabilité, l’intégrité d’un
être vivant face aux multiples sollicitations, perturbations venant
aussi bien de l’intérieur (le bagage héréditaire) comme de
l’extérieur (stress, pollution, mauvaise alimentation, virus…)
et ce par la biais d’un rééquilibrage permanent,
incessant.
Cela
suppose, selon cette théorie, un système coordonnateur de tous les
systèmes de l’organisme, capable d’assurer liaison, échange
d’information entre les différents systèmes. Cette coordination
existe, c’est celle du système endocrinien.
Décrypter
le fonctionnement hormonal est donc fondamental : surrénales,
thyroïde, gonades et système de croissance s’interconnectent en
permanence, si l’un d’eux est défaillant, face à une agression
ou une sollicitation, cela entraine un déséquilibre qui conduit à
un état prédisposant à la maladie.
En
analysant le système hormonal, l’endobiogénie permet d’intervenir
en amont de la maladie.
Cette
nouvelle médecine dite de terrain ou intégrative est à la fois
novatrice (parce qu’elle se renouvelle sans cesse par de nouveaux
apports) et ancienne (parce qu’elle puise dans une pratique
empirique forgé au cours des siècles) dont l’intérêt pour
soigner les maladies chroniques ou de civilisation (diabète lié à
notre culture alimentaire dénaturée par exemple) n’est plus à
démontrer.
Cette
démarche n’est malheureusement pas assez prise en compte
aujourd’hui par le corps médical et peu enseignée.
Comment
expliquer cette réticence, cette suspicion voire se
dénigrement ?
Par
méconnaissance, par habitude à prescrire des traitements chimiques
substitutifs, par manque de preuves étayées par des études
scientifiques souvent coûteuses mais que les multinationales
pharmaceutiques pourraient financer...